La soupe de serpent
Qui n’a pas été traumatisé par la soupe aux yeux dans Indiana Jones et le temple Maudit ? Ce n’est visiblement pas le cas de Stéphanie et Alexandra. Non contentes d’avoir été élevées au pays de la langue de bœuf et des cuisses de grenouille, elles tentent l’expérience de la soupe de serpent à Hong Kong.
La soupe de serpent est un met de la diététique chinoise (l’une des branches de la médecine traditionnelle, aux côtés de l’acupuncture et de la pharmacopée). A Hong Kong, elle est servie depuis plus d’un siècle. Le serpent est un aliment chaud dit « yang » dans la classification chinoise des aliments. Il « réchauffe » le corps et a un effet tonifiant ! La soupe « se gang » se mange en hiver, quand les températures sont au plus bas (i.e. 15 degrés pour le démarrage de l’hiver…).
Selon la médecine chinoise, elle renforce le système immunitaire et certaines croyances iraient jusqu’à vanter la résolution de troubles circulatoires et même la régénérescence de la peau (en lien avec l’absence d’articulation et le renouvellement de la peau du serpent). En plus de ses vertus médicinales, la soupe est zéro déchet. Pour les plus téméraires, on peut tenter un petit verre de bile, déguster la vessie délicatement cuite à la vapeur et pourquoi pas trinquer au sang du serpent. Idéal pour Halloween. A noter tout de même que la bile n’est autre que le viagra ancestral chinois. Pour une efficacité optimum, il faudra en avaler trois verres entiers. Force est de constater que notre bon vieux pot au feu fait pâle figure à côté de cette soupe ancestrale.
Si l’aventure vous tente, Stéphanie et Alexandra seront ravies de vous accompagner dans les restaurants traditionnels de Hong Kong où vous dégusterez votre soupe entourés de boîtes en bois dans lesquelles serpent d’eau, python, cobra, krait rayé attendent, vivants…
Bon appétit et surtout à votre santé !